Page 378 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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tendres ; je les embrassai toutes l’une
              après l’autre ; elles parti-
              rent ensuite, et je restai seul dans le
              château.

              « L’agrément de la compagnie, la bonne
              chère, les concerts,
              les plaisirs m’avaient tellement occupé
              durant l’année, que je
              n’avais pas eu le temps ni la moindre
              envie de voir les merveilles
              qui pouvaient être dans ce palais
              enchanté. Je n’avais pas même
              fait attention à mille objets
              admirables que j’avais tous les jours
              devant les yeux, tant j’avais été
              charmé de la beauté des dames
              et du plaisir de les voir uniquement
              occupées du soin de me
              plaire. Je fus sensiblement affligé de
              leur départ, et, quoique
              leur absence ne dût être que de
              quarante jours, il me parut que
              j’allais passer un siècle sans elles.

              « Je me promettais bien de ne pas
              oublier l’avis important
              qu’elles m’avaient donné de ne pas
              ouvrir la porte d’or ; mais
              comme, à cela près, il m’était permis
              de satisfaire ma curiosité,
              je pris la première des clefs des
              autres portes, qui étaient ran-
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