Page 475 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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lière. » Giafar, prenant alors la
              parole, commença son récit dans
              ces termes :

              HISTOIRE DE NOUREDDIN ALI ET DE
              BADREDDIN HASSAN.

              « Commandeur des croyants, il y avait
              autrefois en Égypte
              un sultan grand observateur de la
              justice, bienfaisant, miséri-
              cordieux, libéral, et sa valeur le
              rendait redoutable à ses voisins.

              Noureddin signifie, en arabe, la
              lumière de la religion ; et Be-
              dreddin, la pleine lune de la religion.
              Il aimait les pauvres et protégeait les
              savants, qu’il élevait aux
              premières charges. Le vizir de ce
              sultan était un homme pru-
              dent, sage, pénétrant, et consommé dans
              les belles-lettres et
              dans toutes les sciences. Ce ministre
              avait deux fils très-bien
              faits, et qui marchaient l’un et
              l’autre sur ses traces : l’aîné se
              nommait Schemseddin Mohammed, et le
              cadet Noureddin
              Ali. Ce dernier principalement avait
              tout le mérite qu’on peut
              avoir. Le vizir leur père étant mort,
              le sultan les envoya quérir,
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