Page 556 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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l’entendre tout entière, et de laisser
vivre la sultane jusqu’à ce
temps-là.
Le lendemain avant le jour, Dinarzade
réveilla sa sœur, qui
reprit ainsi son discours : « Bedreddin
Hassan, continua le vizir
Giafar, courut donc après Agib et
l’eunuque, et les joignit avant
qu’ils fussent arrivés à la porte de la
ville. L’eunuque, s’étant
aperçu qu’il les suivait, en fut
extrêmement surpris : « Importun
que vous êtes, lui dit-il en colère,
que demandez-vous ? - Mon
bon ami, lui répondit Bedreddin, ne
vous fâchez pas : j’ai hors
de la ville une petite affaire dont je
me suis souvenu, et à la-
quelle il faut que j’aille donner
ordre. » Cette réponse n’apaisa
point l’eunuque, qui, se tournant vers
Agib, lui dit : « Voilà ce
que vous m’avez attiré ; je l’avais
bien prévu que je me repenti-
rais de ma complaisance ; vous avez
voulu entrer dans la bouti-
que de cet homme ; je ne suis pas sage
de vous l’avoir permis. -
Peut-être, dit Agib, a-t-il
effectivement affaire hors de la ville,
et