Page 11 - France - Algérie, une guerre sans fin
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Le président Abdelmajid TEBOUNE, quant à lui, a chaleu-
reusement félicité son homologue pour cette démarche et
lui a laissé entendre son désir de changer les paradigmes
des anciens schémas pour rétablir une relation mutuelle-
ment bénéfique et sereine. Le président français a approuvé
cette idée et a invité le président algérien à une visite offi-
cielle en France.
Mais, des évènements inattendus ont assombri ces perspec-
tives. En effet à son retour en France, le président Emma-
nuel Macron a été confronté à des attaques frontales pour
ses déclarations en Algérie, de la part de l’extrême droite,
de la droite conservatrice, notamment des associations des
rapatriés d’Algérie qui représentent un vivier électoral im-
portant en France.
C’est alors que, risquant de perdre la face, le président Ma-
cron abonda dans le sens de ses contestataires et, en voulant
minimiser l’impact, ira jusqu’à reprendre les slogans falla-
cieux des Français d’Algérie style "Les bienfaits de la colo-
nisation » et de « L’Algérie, une création française ». Cette
inexcusable erreur politique que le président algérien TE-
BOUNE et son gouvernement ont considéré comme une at-
teinte à une ligne rouge infranchissable et ont décidé de res-
treindre leurs relations privilégiées avec la France.
Cependant, les déclarations d’un président de la République
qui ne cherche qu’à contenter les contestataires et l’électo-
rat des rapatriés d’Algérie et de leurs sympathisants ont été
jugées comme une incohérence historique et politique par
de nombreux historiens dénonçant ces thèses à propos de
l'Algérie, y compris l’un des plus éminents d’entre eux,
Benjamin STORA. À noter que cet historien d’origine
pieds-noirs a lui-même coordonné la commission créée à
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