Page 11 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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levait au ciel pour se plaindre de son
              malheureux sort.
               Néanmoins, quelque occupé qu’il fût de
              ses ennuis, il ne laissa pas
              s’apercevoir un objet qui attira toute
              son attention.
              Une porte secrète du palais du sultan
              s’ouvrit tout à coup, et il en sortit
              vingt femmes, au milieu desquelles
              marchait la sultane d’un air qui la
              faisait aisément distinguer. Cette
              princesse, croyant que le roi de la
              Grande Tartarie était aussi à la
              chasse, s’avança avec fermeté jusque
              sous les fenêtres de l’appartement de
              ce prince, qui, voulant par curiosité
              l’observer, se plaça de manière qu’il
              pouvait tout voir sans être vu. Il
              remarqua que les personnes qui
              accompagnaient la sultane, pour bannir
              toute contrainte, se découvrirent le
              visage qu’elles avaient eu couvert
              jusqu’alors, et quittèrent de longs
              habits qu’elles portaient par dessus
              d’autres plus courts. Mais il fut dans
              un extrême étonnement de voir que dans
              cette compagnie, qui lui avait semblé
              toute composée de femmes, il y avait
              dix noirs, qui prirent chacun leur
              maîtresse. La sultane, de son côté, ne
              demeura pas longtemps sans amant ; elle
              frappa des mains en criant : Massoud !
              Massoud ! et aussitôt un autre noir
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