Page 10 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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s'est dit que quelqu'un finirait bien par passer par là et
           irait annoncer la nouvelle au village. Comme personne
           n'était venu, il se leva et alla chez lui annoncer la
           nouvelle à sa femme :
           - Halouma, je viens juste de mourir, tu trouveras mon
           corps sur le chemin qui mène à la rivière. Il repartit
           s'étendre à nouveau sur le chemin. Sa femme alla voir
           le cadi et lui dit :
           - Mon mari est mort, il est sur le chemin qui mène à la
           rivière.
           - Halouma, En es-tu sûr ! Je viens juste de voir ton
           mari qui gambadait comme un cabri et je t'assure qu'il
           se portait à merveille !
           - J'en suis sûr ! Il est venu me l'annoncer lui-même !




                             DJEHA ET SON ANE




        Combien d'ânes : huit ou neuf ?
           Djeha revenait du moulin, les sacoches de ses ânes
           pleines de froment fraîchement moulu.
           - Je leur montrerai, se disait-il, en riant sous cape. Ils
           n'ont pas arrêté de m'abreuver de conseils sur les soins

           à prendre de leurs ânes et de leur blé. Comme si je ne
           connaissais pas sur les ânes plus que n’importe qui à
           Akshehir !
           Il suivait le ruisseau qui parcourait la vallée partant du
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