Page 26 - France - Algérie, une guerre sans fin
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                  et l’OAS (400) pendant toute la période de
                  la guerre d’Algérie.

              -  Dans cette macabre comptabilisation, on
                  s’aperçoit que les victimes civiles des at-
                  tentats des deux communautés commis
                  par l’OAS depuis sa fondation en février
                  1961 jusqu’en juillet 1962, soit en un peu
                  plus d’une année et demie (3400), dépas-
                  sent le total des victimes civiles françaises
                  des attentats du FLN/ALN (2992) durant
                  toute la guerre (du 1er novembre 1954 au
                  cessez-le-feu du 19 mars 1962), soit pen-
                  dant moins de huit ans.

           Un paradoxe : la plupart des Français d’Algérie,
           qui étaient aisés, ont quitté ce pays pour venir en
           France parce que le général de Gaulle s’orientait
           vers une « Algérie algérienne », percevant ainsi
           l’inéluctable avènement d’une Algérie indépen-
           dante. À ce moment, l’OAS a entamé une poli-
           tique de la « terre brûlée », en même temps
           qu’elle arborait le slogan « la valise ou le cer-
           cueil » (a).

            Ce revirement semble avoir influencé le départ
           massif de ceux qu’on appelle communément les
           pieds-noirs (environ 600 000 personnes ont
           quitté l’Algérie au 30 juin 1962). Ils étaient cons-
           cients que rien ne serait plus comme avant, bien

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