Page 27 - France - Algérie, une guerre sans fin
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que les accords d’Évian, signés le 19 mars 1962,
leur garantissent la continuité du vivre-ensemble
dans la nouvelle Algérie et même avec la possi-
bilité de contribuer à la formation de cette nou-
velle Algérie indépendante (b).
Certains historiens attribuent le slogan de « la
valise ou le cercueil » à l’organisation OAS qui,
sentant la perte d’une Algérie française, pratiqua
la politique de la terre brûlée pour ne pas laisser
au futur gouvernement la constitution d’une Al-
gérie indépendante.
Le peuple algérien a indéniablement été le plus
durement touché avec ses plus de 3 350 000 vic-
times, comparativement aux Français d’Algérie
qui ne comptaient que 3 400 victimes civiles.
Pendant la guerre d’Algérie, toute la population
algérienne, appelée « population indigène » à
l’époque, était directement ou indirectement en-
gagée dans le soutien à la lutte pour l’indépen-
dance. Il était assez rare de ne pas trouver au
moins un membre de la famille impliqué dans la
guerre d’indépendance, soit parmi les militants
de l’OCFLN (Organisation civile du Front de li-
bération nationale) ou dans les rangs des com-
battants de l’ALN. Le reste de la population fi-
nançait la révolution par une cotisation obliga-
toire. L’armée française considérait cet acte
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