Page 27 - Le Petit Fellagha par Med Kamel Yahiaoui
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Il est de tradition que les proches parents donnent un petit
billet ou des pièces de monnaie aux enfants pour acheter,
disaient-ils, des friandises.
Je revins donc cinq minutes après avec un sac garni de
bonbons, de sucettes et de chewing-gums.
Il m'installa dans un compartiment et le train démarra
immédiatement.
La chaleur était torride en ce mois d'août et l'air de
l'extérieur qui pénétrait par les fenêtres du train l'était tout
autant.
Les voyageurs étaient quasiment tous assoupis sous l'effet
de la chaleur et mon tour ne tarda pas à arriver.
Je ne me réveillai qu'à l'approche de la gare de destination
grâce au va-et-vient dans le couloir du train des voyageurs
s'apprêtant à descendre.
Avant même l'arrêt définitif, je scrutai le quai à la
recherche de mon oncle qui ne tarda pas à se manifester en
agitant les bras.
Je faillis ne pas le reconnaître, lui qui était un grand
gaillard de dix-neuf ans semble visiblement avoir maigri et