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plus d’une année et demie (3400), dépas-
sent le total des victimes civiles françaises
des attentats du FLN/ALN (2992) durant
toute la guerre (du 1er novembre 1954 au
cessez-le-feu du 19 mars 1962), soit pen-
dant moins de huit ans.

Un paradoxe : la plupart des Français d’Algérie,
qui étaient aisés, ont quitté ce pays pour venir en
France parce que le général de Gaulle s’orientait
vers une « Algérie algérienne », percevant ainsi
l’inéluctable avènement d’une Algérie indépen-
dante. À ce moment, l’OAS a entamé une poli-
tique de la « terre brûlée », en même temps
qu’elle arborait le slogan « la valise ou le cer-

cueil » (a).
Ce revirement semble avoir influencé le départ
massif de ceux qu’on appelle communément les
pieds-noirs (environ 600 000 personnes ont
quitté l’Algérie au 30 juin 1962). Ils étaient cons-
cients que rien ne serait plus comme avant, bien
que les accords d’Évian, signés le 19 mars 1962,
leur garantissent la continuité du vivre-ensemble
dans la nouvelle Algérie et même avec la possi-
bilité de contribuer à la formation de cette nou-
velle Algérie indépendante (b).

Certains historiens attribuent le slogan de « la
valise ou le cercueil » à l’organisation OAS qui,

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