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- Il y’a effectivement une approche diffé-
rente en ce qui concerne la colonisation et
la guerre d’Algérie. En France, un consen-
sus quasi unanime a été observé parmi les
1,5 million de soldats français qui ont par-
ticipé à la guerre d’Algérie pour ne pas dé-
crire les atrocités commises ou observées
par eux. En Algérie, en revanche, les souf-
frances endurées par les victimes et leur
descendance sont tellement profondes que
les dirigeants n’ont pas besoin de les évo-
quer pour se maintenir au pouvoir, comme
le disent souvent les politiciens français.
- Lors de l’accession à l’indépendance algé-
rienne de 1962, le premier différend entre
les leaders algériens pour la création d’un
état algérien portait justement sur les con-
cessions faites à la France dans les ac-
cords d’Évian de 1962 par les dirigeants du
Gouvernement provisoire de la Répu-
blique algérienne, signataires des ac-
cords ; les opposants leur reprochaient
d’avoir mal négocié les accords en dispen-
sant la France des poursuites pour crimes
de guerre et de génocide, occulté les répa-
rations financières pour les spoliations des
biens et l’indemnisation des morts civils
algériens comme il est d’usage à la fin de
chaque guerre et pas que (d)
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