Page 9 - Le Petit Fellagha par Med Kamel Yahiaoui
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aux portes de l'école, à la sortie ou à l'entrée, que paraissaient
ces injustes différences.
D’ailleurs, Il n'y avait pas que la différence vestimentaire,
mais aussi les lieux de vie et les espaces de jeu.
Les Européens habitaient en général dans les beaux
quartiers dans des villas, maisons ou bâtiments jouissant de
tout le confort.
Les indigènes, eux, logeaient dans des baraquements ou
gourbis en périphérie du village.
Les mieux lotis d'entre eux habitaient au village, dans des
maisons basses dites arabes, des chambres construites en rez-
de-chaussée autour d'une cour commune où se trouvaient un
cabinet de toilette et un robinet d'eau courante à usage
collectif.
On y accédait de l'extérieur par une porte unique et,
hormis les habituels résidents, tout visiteur devait toquer à la
porte en annonçant chez qui il venait.
C'est d'ailleurs dans ce genre d'habitation que j’étais né et
vivais encore avec mes parents.