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(3 000 000 d’individus), pour les regrouper dans
des campements militaires entourés de barbelés,
encadrés par des militaires du Service d’actions
sociales (SAS). Bien qu’ils assurent des soins
médicaux de base aux résidents, ces bureaux,
dirigés par un lieutenant et ses militaires, ser-
vaient surtout à enrôler des auxiliaires et des sol-
dats indigènes, communément appelés aussi des
harkis.
(1) En temps de guerre, une zone interdite
désigne un territoire où l'accès est totale-
ment interdit par l’autorité militaire, ce fut
le cas d’une majorité des compagnes pen-
dant la guerre. Toute personne qui s’y
trouvait était tuée sans sommation. Des
paysans algériens ont tenté de revenir sur
leur terre pour récupérer quelques biens
laissés dans leurs maisons, ils ont été abat-
tus par les militaires en stationnement à
proximité ou bombardés par les avions.
Les harkis et collabos malgré eux :
Il reste le sort des « chairs à canon » que furent
les harkis, ces civils enrôlés sous la contrainte de
l’administration ou de l’armée française, comme
la plupart des démunis autochtones à la re-
cherche de quoi nourrir leurs enfants.
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